lundi 9 décembre 2019

Euthúmèma XXV (réflexions)

[Depuis le 9 décembre 2019, avec mises à jour périodiques. — Since December 9th 2019, with periodical updates.]
«D’une conception générale du bien commun, qui est ce bien envisageable pour l’ensemble social, en faisant abstraction des biens particuliers, sans pour autant ignorer qu’un bien commun rejaillit sur les biens particuliers, le champ du politique est passé à une conception étendue du bien commun par lequel la somme des biens particuliers devient le critère et le jalon de la vision du bien commun, en ce que tous les biens particuliers étant servis — ou une large part de ceux-ci l’étant —, l’on estimera par là avoir rencontré la condition suffisante de la réalisation du bien commun: or, il faut remarquer que cette dernière conception est en réalité réductionniste à ce que l’on peut concevoir comme étant un bien commun actuellement réalisé, dans les biens particuliers qui le sont effectivement, et non pas progressiste, en tant que pouvant réaliser des biens particuliers qui ne sont pas encore découverts ou dont la nature comme la quantité et la distribution pourraient évoluer en vertu du changement des circonstances, des conjoncture ou des situations, qu’ils soient propres à la dynamique des biens particuliers, générés grâce à des rapports de concurrence ou d’émulation, résultant d’un effort de coopération fondé sur la complémentarité des intérêts ou réalisé en vue d’obtenir une fin commune, ou suite à une évolution radicale des conjonctures historiques — naturelles ou géo-politiques par exemple — dont le caractère spontané et imprévisible peut être exacerbé par l’impréparation des consciences politiques et sociales à faire l’anticipation de leur occurrence; alors qu’une conception générale du bien commun, existant indépendamment des biens particuliers (mais non pas en les ignorant), conçoit son objet comme étant au service de l’ensemble de manière à subsumer tous les biens particuliers — et chacun d’entre ceux-ci — à la bonté des appréciations et des mesures, lorsqu’elles porteront sur l’essence et l’entéléchie de la collectivité dont sont issus ces biens particuliers et qui, en dernière analyse, donnent tout leur sens à ceux-ci.» — Plérôme.

«L’homme séduit par la démonstration de sa force et de sa prédominance; la femme, par celle de sa beauté et de sa grâce.» — Plérôme.

«Puisque le péché originel existe avant toute loi humaine, il fait par conséquent entorse à la loi naturelle et divine.» — Plérôme.

«Autant l’affirmation que la négation, que la négation de la négation, culminant dans une nouvelle affirmation et initiant un nouveau cycle dialectique sont des manifestations du pour soi de la conscience de l’esprit, c’est-à-dire de la nature, de l’entéléchie et de la finalité de la puissance que la conscience reconnaît en l’esprit et qui caractérise l’essence de l’être vivant qui l’exprime et sa pérennité historique, inscrit qu’il est dans le monde de la nature, en d’autres mots, son destin — ce qu’il devient — et sa destinée — ce qu’il serait censé devenir —, de sorte que la manifestation objective de l’esprit, dont l’expression est la culture et la phylogénie, réalise un essor et un élan de la vitalité de l’être qui trouvent leur ancrage et leur fondement dans sa dimension existentielle, engagé sur la voie de la perfection ontogénique et de l’actualisation de la liberté, sans laquelle cette quête et cette fin sont illusoires, non pas d’une manière qui est indifférente à sa propre réalisation, mais en la recherchant ardemment et en la poursuivant activement, dans la pleine conscience que la grandeur culturelle de l’ensemble repose sur la grandeur morale de chacun des individus qui le composent et qui contribuent à son établissement et à sa perfection, en recherchant, dans la mutualité des efforts et des concertations, leur propre développement et leur propre épanouissement.» — Plérôme.

«La loi jungienne de la complémentarité des types énonce que, au plan social, l’introversion comme l’extraversion s’expriment, au plan de l’intimité, par leur complément, soit respectivement l’extraversion pour la première et l’introversion pour la seconde; au plan des genres, cette complémentarité qui associe l’animus et l’anima, autant en l’homme qu’en la femme, peut se voir comme accordant, au plan physique et social, un poids plus grand à l’animus, chez l’homme, et à l’anima, chez la femme, alors qu’au plan de l’intimité de la vie intérieure, spirituelle et affective, ce rapport devient, en contrepartie, celui de l’animus qui s’exprime de préférence chez la femme et de l’anima qui se réalise premièrement chez l’homme.» — Plérôme.

«Le concept du pouvoir réfère à l’actualisation de la personne qui est requise afin, pour un être, de se conserver dans son état et de réaliser son entéléchie, en s’inscrivant et en se maintenant, en croissant, en se perpétuant et en se diffusant à l’intérieur de la phusis: à l’état brut, on le dit sauvage; à l’état civilisé, on le dit moral; et à l’état de transition entre la civilisation et la sauvagerie, on le dit barbare, soit qu’il est en voie d’accéder à l’état de la civilisation, soit qu’il en voie de perdre cet état et de sombrer dans ce qui en est le vestige et l’ombre.» — Plérôme.

«Aucune société n’existe pour laquelle les individus qui sont constitutifs de son élite ne se considèrent pas comme étant la mesure de l’excellence culturelle que dans leur état ils expriment et à laquelle tous les autres membres de la société, à des degrés divers, selon la proximité sociale que leur état entretient avec l’élite, doivent tendre, sauf à risquer de sombrer, aux yeux de ce pallier raffiné, dans la barbarie, s’ils étaient laissés à leurs propres moyens: le problème se pose lorsque cette société, s’étant elle-même inscrite dans un mouvement de décadence et ayant par conséquent régressé vers un état d’incomplétude et de barbarie, souvent en raison de facteurs historiques et géographiques, mais non exclusivement pour ces motifs, alors que son élite aurait consenti à suivre le plan de la facilité morale ou se serait laissé éconduire par des idéologies qui sont contraires à sa constitution intérieure ou à sa destinée expresse, ne peut plus prétendre être devenue le phare de la civilisation accomplie, soit pour elle-même, ainsi que pour ses membres, soit pour les autres cultures, ainsi que leurs propres membres.» — Plérôme.

«Le pouvoir est l’attribut qui caractérise la manifestation objective de la puissance avec laquelle un être vivant exprime son droit naturel à l’existence, en vertu de l’habitus qui caractérise son individualité comme des motifs et des convictions qui finalisent ses conduites et ses actions, une expression qui exercée d’autant plus légitimement qu’elle se fonde sur les valeurs transcendantes de la bonté, de la vérité et de la beauté, héritées de la culture, comme intériorisées par la conscience et émanant de sa constitution particulière, et conçues pour l’essentiel comme étant, dans leur essence particulière, la révélation et l’extériorisation de l’une et de l’autre. » — Plérôme.

«La personne égoïste, n’ayant de considération que pour elle-même, et ignorant que son bien-être réel passe uniquement par celui qu’elle contribue à réaliser pour autrui, dans la plus stricte et intégrale des mutualités — et comment être devenu conscient de ce principe, si le milieu social et familial en lequel elle baigne depuis qu’elle peut s’en rappeler ne vivait pas selon le principe du plus pur égoïsme et si une disposition secrète ne l’avait pas préparée à recueillir cet enseignement dans l’aléas des expériences qu’elle a pu avoir vécues parallèlement à cette situation — , elle ne peut reconnaître qui sont ses amis véritables et qui sont ses ennemis réels, voyant en l’amitié ce qui semble nourrir son égoïsme et en l’inimitié, ce qui ne lui répond pas.» — Plérôme.

«Penser en homme, en femme; vivre, sentir, ressentir et agir selon ces natures, c’est être en même temps selon son individualité et sa singularité propres, en vue, au plan ontogénique, de sa propre réalisation ainsi que celle de son milieu, conçu de proche en proche sous les catégories sociales de l’amitié et de la fraternité, régnant parmi le membres de la famille, les connaissances, les collègues, les concitoyens et les compatriotes, lesquels sont autant de manifestations de l’esprit phylogénique de la société et de la culture, d’une manière appropriée au genre hérité à la naissance, en vertu des propensions naturelles qui sont inhérentes à celui-ci et des conceptions — des normes, des théories, des doctrines, des idées et des valeurs — que la culture énonce afin d’exprimer la compréhension qu’elle en possède et qu’elle propose à l’ensemble social comme idéal de la réalisation individuelle et collective.» — Plérôme.

«L’illusion parfaite est la promesse qui donne tout à espérer, sans que rien de significatif ne procède de l’actualisation qui était censée s’accomplir, conformément à ses termes, et dont l’attente de l’accomplissement en fit oublier jusqu’à son contenu et sa substance. » — Plérôme.

«Pour le féminisme, la plus haute loi procède essentiellement de la femme et retourne exclusivement à la femme: pour cette raison, son expression et sa manifestation deviennent, à l’échelle collective de l’idéologie actuelle, active et pratiquante, la révélation d’une exacerbation du narcissisme féminin.» — Plérôme.

«Le pouvoir peut se concevoir comme étant la nature et le degré de la puissance que peuvent et que sont autorisés à exprimer un individu ou un groupe d’individus auxquels peuvent s’opposer, soit pour le nier ou l’empêcher, soit pour le favoriser, l’augmenter, le développer et s’y associer d’autres groupes et d’autres individus.» — Plérôme.

«La positivité morale consiste à tout faire en son pouvoir afin d’être bienveillant et bienfaisant; la négativité morale; ne rien faire de ce que l’on pourrait, pour être malveillant et malfaisant; la positivité immorale: tout faire en son possible pour être malveillant et malfaisant; et la négativité immorale: ne rien faire de ce que l’on pourrait, qui exprimât la bienveillance et la bienfaisance.» — Plérôme.

«Sous sa forme active, le Satanisme représente la perversion malicieuse, intentionnelle, délibérée, planifiée et voulue, des valeurs transcendantes de la bonté, de la vérité et de la beauté; sous sa forme passive, il se complaît à assister en spectateur à ce travestissement axiologique et moral.» — Plérôme.

«Ne pourrait-on pas se demander comment il se fait que l’on n’investiguerait pas les tragédies humaines qui n’impliquent pas une incidence dramatique soudaine et imprévue — par exemple un accident, une catastrophe, un crime ou une négligence —, d’une manière aussi méthodique, compréhensive, intense et concertée que celles qui comportent ce caractère .» — Plérôme.

«La triade des concepts savoir-ignorance-connaissance appartiendrait-elle à la dialectique augustinienne, en tant que l’un de ses trois moments respectivement ?» — Plérôme.

«Tout l’art d’une criminalité qui se pratique sciemment et intentionnellement consiste à pouvoir s’exercer impunément, en recourant à la ruse et à la force, sans que son action ne fût découverte, ni entrevue, par ces justiciers qui, par disposition ou par devoir, pourraient vouloir s’opposer à ses méfaits.» — Plérôme.

«Le réel est-il un objet susceptible d’être transformé intentionnellement ? Son essence est-elle, par nature, inaccessible à la compréhension de l’intelligence (ce qui en constituerait le mystère), se réalise-t-elle selon des mécanismes qui sont imperméables à la raison (ce qui en expliquerait l’opacité) ou est-elle insensible à l’action des êtres qui en font partie, et en particulier l’être humain (ce qui en établirait l’immobilité) ?» — Plérôme.

«La naissance de l’archétype représente à la fois une nostalgie du type que l’instinct destructeur de l’homme a anéanti, dont l’existence physique constituait un phare pour l’humanité et dont l’absence a suscité, en l’âme collective, le désir d’ériger, en son honneur et en guise de regret, un monument mental à sa mémoire et la tentative d’en reproduire, dans les générations futures, des exemplaires réels — des instituteurs et des initiateurs —  dont il constituerait dorénavant le modèle pour ceux que ses qualités inspireraient et dont la représentation dans l’imaginaire collectif — sous la forme de mythes, de légendes, d’images et de représentations (des peintures, des sculptures, des descriptions et des narrations) — ne parvient totalement à en reproduire la qualité ineffable et sublime du mystère de son essence, avec l’espoir que ressurgira, dans l’avenir, un nouveau type qui participerait de sa perfection et peut-être même la dépasserait — si cela était du tout possible — .» — Plérôme.

«Tels sont ceux pour qui la richesse est le premier moyen de l’amour et ceux pour qui l’amour est la voie dorée vers la richesse.» — Plérôme.

«La médisance, qui consiste en la propagation d’informations que l’on sait être préjudiciables à on semblable, dans le but principal de lui nuire, se fait l’alliée de la calomnie, qui est la propagation d’informations que ne sont pas moins nuisibles et qui sont en même temps fausses, lorsque l’on sait que le propos répandu a fait l’objet d’un trafic et d’une invention et, pire encore, lorsque l’on a même sciemment et intentionnellement participé à sa constitution, à son élaboration et à sa diffusion.» — Plérôme.

«La nage dans l’océan de l’abstraction et de la théorie, qui donne l’unité et la cohérence à l’objet sur lequel porte cette activité, constitue certes une illustration du pouvoir notionnel de la conscience à réaliser la puissance de l’intelligence qui la caractérise, mais il n’est pas encore un rapport immédiat avec le monde — qui fut le point de départ de son activité intellectuelle, grâce au datum sensoriel que lui fournit l’expérience de la nature  —, mais un rapport médiatisé par la réflexion qui se confine au plan de son être spirituel et transcendant et qui s’accorde, ou qui se voit accorder, la situation privilégiée de pouvoir ainsi actualiser et réaliser le verbum créateur et transformateur.» — Plérôme.

«Une fois que le Mal s’est installé dans le monde, sous la forme de la réalité de l’expérience qui en illustre la négativité, il devient pour la bonté qu’il affronte la première limite, mais comme il est lui-même la privation intentionnelle du Bien que la conscience malicieuse aurait pu accomplir, comme il est le refus conscient de la bonté qu’elle aurait pu vouloir, il devient, pour la conscience bienveillante, une manière de négation gratuite sur sa possibilité d’exister intégralement et de se réaliser complètement, que seule une analyse en profondeur peut parvenir à appréhender et à comprendre effectivement, tellement il fait corps avec la réalité à l’intérieur de laquelle celle-ci est plongée et qu’il en infuse tous les aspects et toutes les dimensions.» — Plérôme.

«L’autoritarisme autocratique se révèle lorsque les décisions qui lient obligatoirement les consciences, et qui ont donc force de loi, se prennent capricieusement, sans aucune raison qui se défende objectivement, ou en prétextant de fausses raisons qui ont toutes les raisons d’être valables, mais sans qu’elles ne comportent de motifs réels ou de mobiles substantiels.» — Plérôme.

«Le beau, c’est le vrai en tant qu’il illustre et qu’il caractérise la représentation sensible de la perfection, la forme suprême du bien, tel qu’il serait apte à être imaginé, conçu et éventuellement réalisé.» — Plérôme.

«On ne peut, à proprement parler, discuter du phénomène de l’embourgeoisement, sans en même temps explorer le thème de la bourgeoisie, dont il est le moyen de la diffusion et de la propagation de la culture le suscite, auprès d’autres secteurs de la société, en définir la nature, en connaître les valeurs et déterminer en quoi elles représentent un idéal philosophique adéquat pour les consciences morales saines, équilibrées et éclairées. » — Plérôme.

«La conscience collective place un individu sur un piédestal, souvent dans l’espoir qu’il en choie, pour mieux encore éprouver la satisfaction de cette chute et, ce qui est pire encore, parfois même l’en déloger brutalement et ainsi s’enorgueillir de cette humiliation qui lui fut cruellement imposée et de la supériorité qu’elle a toutes les apparences de conférer aux auteurs de cette machination.» — Plérôme.

«La dichotomie du savoir et de l’action caractérise l’état social décadent, en ce que ceux qui savent n’agissent pas conformément à la plénitude de leur savoir, tout en s’attendant à ce que d’autres agissent selon lui — et selon ce qu’ils peuvent s’en représenter —, soit qu’ils se complaisent, par volonté de cultiver le sentiment de l’inertie, en la paresse de cette inaction, soit qu’ils y fussent incités par les récompenses ou obligés par la contrainte, sans savoir effectivement ce qui constitue la raison profonde ou la fin ultime de leur inactivité et de leur passivité.» — Plérôme.

«Cela représente une forme de la perversité que d’inciter son semblable, souvent par intérêt, à commettre une action répréhensible que par la suite on lui reprochera, en veillant bien sûr à taire et à celer les arcanes de la manœuvre compromettante et du dessein malveillant qui sont à l’origine de son inculpation.» — Plérôme.

«La foi qui atteste subjectivement d’une religion est une doctrine qui a reçu une validation sociale, en raison de la vérité dont elle est l’expression: cela étant, la question qui se pose à la conscience critique, devant le nombre des religions et l’élan qu’elles manifestent à faire des convertis et à se propager sur un territoire de plus en plus vaste, consiste à savoir quelle est la nature de la vérité qui est proposée (et parfois même imposée) aux consciences morales et en quoi les principes qu’elle affirme et qu’elle défend révèlent une profondeur et une compréhension qui lui permettent ainsi de prétendre avoir réalisé la perfection de cette vérité, d’en illustrer la plénitude et, en fin de compte, celle de toute vérité, puisque, si la vérité constitue une théorie de la réalité absolue, elle est par essence une, puisque nul absolu ne saurait exister dans son absoluité et en même temps partager cette qualité avec d’autres absolus.» — Plérôme.

«Sans l’idée et l’état de la sagesse (tour à tour désignée sous les vocables de mètis, de phronèsis et de sophia), la philosophie n’est en réalité qu’une doxologie, au plan intellectuel de sa conception et de sa systématisation, et une idéologie, au plan pratique de son énonciation et de sa diffusion.» — Plérôme.

«Grâce à l’imagination, la raison produit les manifestations infinies de la doxa; mais grâce à l’intelligence, la conscience peut espérer capter, appréhender et formuler, sous forme de théoria, la manifestation infinie de la vérité.» — Plérôme.

«Toute personne est appelée à vivre deux expressions de la vie et à les réconcilier, d’une manière harmonieuse, à l’intérieur de son existence: celle que la dynamique sociale et les conditions historiques la prédisposent à vivre, en vertu des contraintes qui son propres à ces dimensions, et celle que sa destinée, c’est-à-dire son devoir transcendant et la qualité de son mérite (ou de son démérite) préexistentiel, l’invite à vivre: sa liberté consiste alors à faire la part de ces deux facteurs et à réaliser la plus haute dimension possible de son âme, dont l’idée de la perfection représente l’accomplissement suprême, tantôt concurremment, dans la synergie de leurs rapports, et tantôt malgré certaines influences, émanant de l’une ou de l’autre, lorsque leur opposition exprime une dissonance incontournable ou irréconciliable.» — Plérôme.

«Une proposition qui, dans l’abstrait, peut sembler évidente, c’est-à-dire axiomatique (v.g. X = X), peut, au plan concret de l’induction du genre à partir de l’espèce, s’avérer difficile à reconnaître comme étant vraie (v.g. tel X = X).» — Plérôme.

«Le racisme systémique peut se concevoir comme étant l’arbitraire, tantôt subjectif et tantôt objectif, lorsqu’il est véhiculé dans les formes axiologiques, normatives et juridiques, de la société, et qu’il est associé au culte prédominant et à la valorisation exclusive de la provenance ethnique et culturelle.» — Plérôme.

«La société où règne une liberté économique déficiente se laisse reconnaître à ce que chacun est obligé de prendre ce qui lui est donné et donner ce qu’on lui a pris.» — Plérôme.

«Depuis la romaine Lucrèce, la société occidentale entière, qui se revendique culturellement de la tradition gréco-romaine, et toutes les sociétés qui ont subi son influence de manière significative, ont découvert l’immense pouvoir que prend, dans la conscience collective, l’état de la victime, laquelle acquiert alors un statut social privilégié, dès lors que l’ensemble reconnaît en celle qui s’en prévaut une authenticité incontestable, laquelle par conséquent  ne saurait être remise en cause: c’est un statut à ce point prestigieux et la marque d’honneur qui lui est associé, tellement enviable, qu’un individu en mal de valorisation personnelle et d’importance sociale pourrait être tenté de l’usurper, dès lors qu’il y trouverait un intérêt à s’en voir revêtir et, ainsi, à s’attirer la sympathie reconnaissante de ses semblables, au détriment de l’agresseur présumé; c’est pourquoi, tout en reconnaissant combien pénible et onéreux cela serait, pour une victime réelle, de subir les outrages d’une agression gratuite, et combien odieux et méprisable ce serait pour l’agent d’un tel forfait de l’avoir malicieusement accomplie, et ainsi en veillant à ne pas composer la situation déplorable d’une insensibilité honteuse, il incombe à la société de distinguer entre les victimes apparentes et les victimes de bon aloi, afin d’éviter de créer de nouvelles victimes, en imputant à un individu une responsabilité pénale ou criminelle qu’il ne lui appartient pas d’assumer, puisque la conjoncture qui l’aurait engendrée serait la conséquence d’un scénario savamment monté et habilement exécuté.» — Plérôme.

«Si toute littérature n’est pas de la philosophie, toute philosophie n’est pas, par contre, de la littérature, sans conclure, en affirmant ceci, ni à la suprématie de la philosophie, ni à l’excellence superlative de la littérature.» — Plérôme.

«L’égalitarisme, ce sont toutes les apparences de l’amitié qu’aucune amour véritable et complet ne fonde, ni n’inspire et qui, pour cette raison de manifester une insincérité, représentent une forme de feinte ou d’hypocrisie.» — Plérôme.

«L’ironie, à l’intérieur de la société égalitariste, c’est que tous sont égaux, alors que certains le sont, réellement et manifestement, de manière significative plus que d’autres.» — Plérôme.

«Le principe de l’égalité, associé à celui de la liberté, signifie souvent la possibilité qui est laissée à tous de pouvoir s’avantager au détriment d’autrui, ou à tout le moins de se démarquer par rapport à ses semblables, conformément à des virtualités et à des dispositions qui sont propres à sa nature individuelle et à une aptitude, également naturelle, à créer des associations qui servent ces fins, de sorte que ces deux principes, lorsqu’ils interagissent en fonction d’une mentalité et d’une moralité intéressées, deviennent négateurs de l’essence qui caractérise leur définition et leur essence, l’un en créant une inégalité des moyens et l’autre, en restreignant les choix que ces moyens autorisent à faire.» — Plérôme.

«Pour certains, le mensonge apparaît être la seule défense contre une vérité qui risque, à l’intérieur de la société organisée, d’ébranler les fondements mal assurés d’un édifice structurel — une institution politique ou une association sociale — dont la raison d’être professée, un idéal admirable, est mal servie par les véritables mobiles et les intentions réelles qui animent les agents politiques et les acteurs sociaux dont les conduites et les actions seraient censées être inspirées par ces valeurs louables et ces idéologies estimables, mais qui maintient plutôt l’état d’imperfection, de vice et de corruption qui sévit à l’intérieur de l’ensemble social et l’unité politique.» — Plérôme.

«Il apparaît clair que la manière de penser de la femme est particulière à son genre comme celle de l’homme l’est au sien: ainsi, dans cette différence des essences psychosexuelles qui conditionnent les rapports entre les genres, lorsqu’elle vise à une considération réelle de l’un pour l’autre, comme à une égalité des rapports entre l’un et l’autre, qu’un principe de justice et de justesse gouverne avec équité, et sans tomber dans le piège de l’identité des genres ni de la réduction sociologique de l’un à l’autre, autant l’homme que la femme doivent veiller à connaître et à comprendre ce en quoi, de manière significative et profonde, leurs natures respectives les distinguent et ce en quoi elles se ressemblent, de manière à encourager l’harmonie des relations et le perfectionnement de leurs êtres, selon l’entéléchie de leurs essences respectives.» — Plérôme.

«Même le témoignage désintéressé d’une volonté d’amitié devient, pour la personne dont le sentiment de l’amour est régi par le principe narcissique, une manière d’intrusion et de poursuite, lorsque cette amitié éventuelle ne trouve pas à susciter l’intérêt que commande son amour involutif de soi.» — Plérôme.

«Le féminisme, comme d’ailleurs son opposé, le masculisme, en ce qui concerne la femme, se trouvent coincés entre deux réalités génériques: celle de l’homme dont celle qui en défend radicalement les principes désire se passer, puisqu’il constitue, par sa nature, un frein à la liberté,  et celle de l’homme dont elle ne peut se passer, puisqu’il est le garant de sa sécurité et, ce qui est plus important, de l’état de la maternité qui est nécessaire à l’épanouissement de sa nature.» — Plérôme.

«Tous les moyens — c’est-à-dire tous les objets susceptibles d’une utilisation et d’une instrumentalisation  — sont a priori moralement neutres, en ce sens que c’est l’intention, la visée et la valeur de l’acte, comme celles de sa fin, servant de guide à leur emploi, qui leur confèrent un caractère moral réel.» — Plérôme.

«Ce qui constitue le problème moral le plus important est peut-être celui qui résulte de la réification du vivant, et en particulier de l’être humain, c’est-à-dire de la soumission incontestable de la personne à la volonté d’un autre, sans égard ni pour son bien, ni pour sa valeur intrinsèque, ni pour sa dignité morale propre, car elle constitue une négation radicale de qualités propres à l’essence de chaque être vivant et de chaque personne humaine.» — Plérôme.

«Tels sont ceux qui, par leur ignorance, leur indifférence, leur suffisance ou leur complaisance, se rendent les complices d’un mal qu’ils n’imaginent pas ou qu’ils n’anticipent pas, mais qui pourrait un jour les frapper et éventuellement les terrasser et auquel, en raison de leur attitude passive et négative, ils auront contribué à en augmenter à la fois l’intensité et la portée.» — Plérôme.

«La dialectique, à l’intérieur du genre de l’homo sapiens, de l’homo rationalis et de l’homo activus, entre l’homme théorique et l’homme pratique, est un problème capital et constitue un moteur de l’histoire économique, comme étant au cœur de la valorisation morale, sociale et financière qui est accordée aux acteurs sociaux et aux agents politiques, dans les activités qui caractérisent leurs initiatives professionnelles, les avantages qu’elles leur procurent et le genre de vie dont elles les autorisent à pouvoir bénéficier et à transmettre à leur progéniture.» — Plérôme.

«C’est un paradoxe de la politologie qui veuille que le libéralisme, en cherchant à encourager les forces bienfaisantes, à l’œuvre à l’intérieur de la Cité, en vue de réaliser son amélioration culturelle ainsi que ses progrès matériels, accordera l’opportunité aux puissance malveillantes de favoriser, au nom des intérêts particuliers, la subversion de la destinée collective et ainsi susciter un désir de resserrement des normes et des structures et de conservation sociale; et que le conservatisme, en tentant de réprimer les forces malveillantes qui pourraient porter préjudice aux valeurs fondamentales de la Cité et en corrompre les possibilités de sa conservation, de sa propagation et de sa diffusion, étoufferaient en même temps les volontés bienfaisantes qui sont à l’œuvre afin d’établir son avenir et à étendre ses influences bienfaisantes et entraîner ainsi un désir de libéralisation des normes et des structures et de changement social.» — Plérôme.

«La force d’un système de pensée, une doctrine ou une idéologie, réside dans l’espoir qu’il fait naître et dans les possibilités objectives qu’il renferme en lui-même de répondre aux problèmes qu’il s’agissait pour lui d’élucider et d’apporter les transformations requises afin d’améliorer la société et de rapprocher la culture du niveau de la perfection qui est inscrite à même l’entéléchie de sa nature intrinsèque; sa faiblesse réside dans les haines qu’il suscite et dans les antagonismes que créent ses théories, soit en raison des exclusions qui en procéderont, soit en vertu des oppositions et des objections qui seront éveillées, chez ceux dont les principes et les thèses ébranleront le sentiment de sécurité qui accompagnait l’état politique et social, antérieurement à leur formulation, sans qu’ils ne puissent désirer qu’ils soient effectivement adoptés comme étant la représentation de la direction que doit nécessairement prendre la dynamique sociale, ainsi que la mentalité collective qui en caractérise l’évolution: si le second engage le premier à réinterpréter ses positions, sans trahir l’essentiel de leur vérité, de manière à les rendre plus recevables par leurs critiques; celui-ci, quant à lui, se voit sommer à défendre la vérité qui la fonde et à découvrir, dans la constance de ses défenseurs, la puissance véritable de son essence.» — Plérôme.

«Peut-on s’imaginer une société dans laquelle l’esprit de fraude prend des proportions telles qu’il serait devenu le leitmotiv d’une organisation sociale, en laquelle chaque institution ferait miroiter, à la façon d’un mirage dans le désert, le trophée d’un bienfait qui serait la clef de la réussite sociale — une éducation solide, pour une école; la santé, pour un hôpital; la prospérité, pour une banque; un équipement fiable, pour une industrie; etc. — en le promettant à tous ceux qui démontreraient le talent et illustreraient le mérite d’y parvenir, tout en le réservant à une classe choisie de privilégiés qui échappent en partie ou en totalité, à ces conditions, et tout en offrant à ceux qui ne rencontrent pas les critères leur permettant de figurer dans ce palmarès enviable, une pléthore de tactiques dilatoires et illusoires, superficielles et artificielles, toutes les plus crédibles et plausibles les unes que les autres, afin d’expliquer qu’ils ne parviennent jamais suffisamment, malgré leurs capacités les plus excellentes et leurs efforts les plus constants, à rejoindre leur idéal et à rencontrer leurs buts.» — Plérôme.

«La quête de la vérité est éternelle: elle devient un leurre cependant lorsque l’on s’imagine qu’elle a abouti définitivement, soit parce que l’on croit qu’elle a abouti définitivement, soit parce que l’on croit en avoir embrassé, dans toute sa compréhension, la matière de ses principes, soit parce que l’on s’est convaincu en avoir saisi exhaustivement toutes les manières de son éventuelle manifestation et de son expression.» — Plérôme.

«À l’ère informatique, alors que l’instantanéité des opérations — à la vitesse de la lumière, rappelons-le — serait censée faire disparaître la distinction entre les catégories du présent, du passé et de l’avenir et se fondre l’expérience du temps en une durée qui les confond et brouille les limites par lesquelles ces périodes s’éprouvaient en la conscience, le présent devient ce qui n’est pas encore révolu, le passé, ce qui n’est pas encore échu, et l’avenir, ce qui n’est pas encore déterminé, des définitions qui rejoignent, sans les contredire, ni les infirmer, celle, plus traditionnelle, d’un présent qui se démarque du passé et de l’avenir dans la continuité d’un moment qu’aucun souvenir ne tient pour être interrompu, pour celui-là, ni aucune anticipation ne tient pour être irréalisé, ou hypothétiquement réalisable, autour de conditions qui sont embryonnaires dans la première conception, en ce qui concerne celui-ci.» — Plérôme.

«Si la mythogénèse est le processus par lequel l’esprit et se propose une réalité imaginaire, c’est-à-dire une fiction, non pas pour s’y réfugier afin d’éviter d’affronter dans la conscience les pressions qui émanent de la réalité effective, mais afin de transformer la perception que l’on peut s’en former, qui éloigne des principes erronés ou des finalité injustifiables qui pourraient être à la source de son implantation, la mythomanie par ailleurs se complaît à participer et à contribuer à cette invention, la mythopraxie, à fonder sa propre existence sur une accréditation de ce principes comme étant certains et incontestables et la mythopoïèse, à induire en son semblable, et même à les contraindre, des conduites et des actions qui confirmeront, sinon la vérité de cette fantaisie et de cette fiction, du moins à son exemplification manifeste chez certains particuliers malheureux.» — Plérôme.

«L’intelligence est cette capacité de saisir adéquatement ce qui est la profondeur et la compréhension des principes qui sont associés à une réalité; la compétence, celle d’en apprécier et d’en instaurer la réalisation dans l’expérience concrète et particulière.» — Plérôme.

«Le beau est la réflexion adéquate du bien, autant dans l’étant qui l’exprime et le manifeste que dans l’action qui en témoigne; et le vrai en est la perception complète dans l’intelligence et l’interprétation juste qu’en produit la raison, comme en témoigne la communication qui la révèle.» — Plérôme.

«La science est la méthode par laquelle la conscience se forme des convictions qui sont non seulement plausibles ou utiles, mais surtout réelles et vraies.» — Plérôme.

«Comme chez les hommes, l’on constate une gradation du moindre au plus, dans l’illustration de la vertu, tel, pour les États, l’on remarquera une variation dans le degré du respect du droit, autant dans la conduite générale de ses affaires intérieures et étrangères, que dans la formation et la promulgation des lois qui lient ses sujets entre eux, comme à ses institutions et aux autres puissances souveraines.» — Plérôme.

«L’inauthenticité et l’incomplétude ne sont pas l’hypocrisie, mais ils peuvent en servir de terrain, lorsque la conscience que l’on en pressent s’accompagne d’une complaisance qui préfère joindre l’ignorance de leur présence, pour ne pas avoir à faire l’effort de les surmonter en soi et de s’en extraire, afin d’accéder à un état de plus grande sincérité et d’un accomplissement plus grand de son essence propre.» — Plérôme.

«L’inauthenticité, qui se fonde sur une incompréhension réelle et approfondie de sa propre personne, mène à une conclusion inévitable, dans l’établissement des rapports humains, à savoir que le principe des masques et de la comédie gouverne les relations sociales, non seulement en termes de l’apparence qui est sciemment ou inconsciemment adoptée par chacun, mais aussi en termes des exigences de la conformité qui sont exigées de chaque individu par la culture de la société.» — Plérôme.

«L’idéal fantastique que l’on propose à la crédulité de l’ensemble de poursuivre devient pour lui un projet irréalisable qui, tout en l’éloignant des véritables fins possibles et réelles de l’existence, laissent la voie libre à un nombre moins grand d’individus à s’engager sur ces voies et à récolter les bénéfices de l’avoir atteint.» — Plérôme.

«L’esprit de concurrence et l’esprit d’émulation ont en commun de chercher à acquérir un avantage qu’auparavant ils n’avaient pas mais ils se distinguent en ce que, pour celui-là, l’avantage qui est recherché s’acquiert au détriment de son semblable, souvent sans s’enquérir des moyens qui sont employés à cette fin, soit en accaparant un bien qui lui nécessaire mais qu’il ne possède pas encore, soit en le privant d’un bien important dont il pourrait disposer alors que l’esprit d’émulation prend pour modèle l’effort loyal et honnête dépensé afin d’exceller et ainsi obtenir la fin recherchée, en se réjouissant du succès de son semblable, lorsqu’il y parvient, et en pouvant s’attendre d’une disposition mutuelle, s’il avait le bonheur de se montrer à la hauteur de son idéal et se mériter la récompense espérée et promise.» — Plérôme.

«Socrate est ce philosophe condamné par ses pairs politiques à être l’étudiant perpétuel de la doctrine philosophique et, par la tradition de l’histoire, à recevoir l’enseignement de sa pensée, selon l’interprétation que ses successeurs en feront: car, en le condamnant à mourir avant qu’il n’ait pu finaliser sa doctrine, comme le feront après lui les philosophes Aristophane, Platon, Aristote, les Cyniques et d’autres encore, il devient aux yeux des générations futures celui dont la réflexion s’alimente des opinions de ses semblables et dont la valeur épistémologique autonome n’est connue que grâce à l’interprétation qu’elle a reçue de ses disciples et de ses étudiants; mais peut-être avait-il anticipé cette fin intellectuelle lorsqu’il adopta et qu’il assuma la position pédagogique du maïeuticien, dans le rapport qu’il entretint avec l’intelligentsia de la société athénienne.» — Plérôme.

«Tels sont ceux qui, en raison de leur fonction, croient réaliser leurs semblables alors qu’en réalité, ce sont ceux qui reçoivent leur accomplissement de ceux-ci: par ailleurs, un tel renversement apparent des rapports, qui n’exclut nullement la réciprocité des influences et la verticalité des transformations, ne fait-elle pas qu’illustrer le lien organique qui unit les êtres humains entre eux et qu’obliger à reconsidérer les inégalités sociales qui perdurent, dans la constance de ses actions bénéfiques et métamorphiques ? » — Plérôme.

«La force est trop souvent l’ultime argument que l’on oppose à la sagesse lorsque l’on ne sait, ne veut ou ne peut se rendre à la profondeur de ses principes, à la hauteur de ses idéaux ou aux exigences de leur intelligence ou de leur réalisation.» — Plérôme.

«Le pouvoir est la manifestation objective de la puissance, laquelle exprime un état — la vie — dont le principe et la finalité sont servis par lui d’une manière qui est susceptible de recevoir un examen (en termes de la bonté, de la vérité et de la bonté des actions, des œuvres et des conduites qui les révèlent) par une conscience morale désintéressée, impartiale, développée et éprouvée, émanant de la subjectivité des consciences particulières et de l’objectivité de la conscience collective.» — Plérôme.

«Le pouvoir est la manifestation évidente de l’énergie et de la puissance de la vie dans la réalisation de la moralité, c’est-à-dire des principes, des valeurs, des idéaux et des fins qui commandent son emploi et qui s’expriment dans les conduites et les actions qu’adopte le sujet moral afin d’en illustrer l’exercice.» — Plérôme.

«Dès que prévaut l’esprit de la mimésis, que l’on peut définir pour l’essentiel comme étant une dérogation à la vérité qui se présente comme en étant l’expression intégrale, la créativité devient, non plus une manière de plus en plus imaginative d’atteindre à la fidélité d’une représentation qui interprète de plus en plus adéquatement ce qui en est l’essence et la substance, mais une approche de plus en plus fantaisiste de s’en éloigner, tout en conservant l’apparence de toujours en respecter l’infinitude du mystère et la profondeur de sa signification.» — Plérôme.

«Le problème avec les catégories diagnostiques, c’est que, le praticien étant en principe appelé à justifier l’application qu’il en fait à tel ou à tel individu, sera tenté d’en expliquer coûte que coûte la pertinence à la réalité de celui-ci, comme si celle-ci était immuable et comme si les classifications catégorielles n’étaient pas des constructions de l’esprit, représentant par définition des êtres de raison qui doivent être en tout temps reportés à la réalité fluide et changeante qu’ils sont censés subsumer, autrement ce serait faire de la pathologie qui est pressentie une part intrinsèque de la constitution de l’essence de la personne et de sa nature profonde, une position qui est hautement problématique.» — Plérôme.

«La thèse de la séparation de l’Église et de l’État produit l’effet paradoxal, en chassant la sphère du mystère et du sacré de l’espace public et en la reléguant au plan de la conviction personnelle et de l’organisation civile et institutionnelle, de conduire à la sacralisation de l’État et à l’érection de l’idéologie qui en crée les formes (le républicanisme) en doctrine exclusive qui fait autorité (le laïcisme), dont la fonction est d’unifier et de rallier les consciences, sauf à marginaliser et à ostraciser les consciences qu’elle ne parvient pas à convaincre.» — Plérôme.

«À l’échelle de la perfectibilité humaine, on sauve en général ce que l’on n’a pu, n’a su ou n’a voulu protéger.» — Plérôme.

«Dans un monde performatif et concurrentiel, le génie ne consiste pas uniquement à illustrer sa qualité, mais à la démontrer de manière à en susciter et à en obliger la reconnaissance.» — Plérôme.

«Toute idéologie politique constitue une fondation de l’État en ce que ses principes, lorsqu’ils sont adoptés par l’ensemble et qu’ils s’exercent pour son bien, deviennent les formes qui inspirent la substance des normes et la finalité de la législation, ainsi que l’excellence à les illustrer et à les rendre effectives, la mesure de la valeur et de l’importance des officiers, des fonctionnaires et des chefs, à l’intérieur de la hiérarchie et des structures qui s’établissent à cette fin, lesquelles deviennent alors l’expression de la présence visible de l’État.» — Plérôme.

«L’amour est fort comme la mort, comme l’affirme le passage de l’Écriture, mais ne trouve-t-il pas un défi aussi grand à s’exprimer intégralement face à la puissance, dans l’imagination et dans le désir, de l’or ?» — Plérôme.

«Le point est,  de la sphère, l’expression la plus simple, la plus réduite et la plus concentrée sur elle-même.» — Plérôme.

«De la même manière que chaque personne est le produit de ses expériences antérieures, y compris de l’expérience originelle qui l’a vu naître, de la même manière chaque personne est en même temps, parfois et peut-être souvent à son insu, le miroir de sa culture et de sa société, de sorte que la tâche de la conscience pleine et autonome est celle de saisir et de comprendre jusqu’à quel point et en quel sens cette affirmation est juste.» — Plérôme.

«La forme perverse du libéralisme se réalise lorsque l’agent moral fait preuve d’une générosité envers son semblable, pourvu que cela n’engage à rien, n’occasionne aucun coût réel et, rapportant beaucoup, mène à un gain considérable.» — Plérôme.

«Nulle personne ne devrait détenir un pouvoir qui soit au-delà de sa puissance de l’exercer effectivement, avec intelligence, excellence et bonté, de sorte que plus un pouvoir est immense et étendu, plus il révélera l’intelligence de celui qui le détient, plus il manifestera l’excellence de ses actions et plus la bonté qu’il dégage rayonnera sur ses semblables qui en connaîtront et en éprouveront les effets.» — Plérôme.

«L’indifférence (l’apatheia), lorsqu’elle est généralisée, caractérise l’état qui qualifie une insensibilité morale à la réalité, telle qu’elle est éprouvée par ses semblables, est une attitude qui se renforce ipso facto elle-même, puisqu’elle puise son inertie à même l’apathie, l’absence de sentiment qui est éprouvé face à sa propre existence.» — Plérôme.

«Dans une société qui est radicalement égalitariste, personne ne se voit accordé plus d’importance qu’un autre, ce qui est dire que tous sont, dans l’abstrait, plus importants que chacun, concrètement parlant, lequel principe totalisant sert à élever certains, et non d’autres, pour autant qu’ils se posent en ses champions et en ses défenseurs. » — Plérôme.

«Non satisfait d’avoir sciemment privé son semblable de l’apparence de sa perfection, car sa disposition à illustrer cette plénitude ne saurait être réellement entamée, au moyen des savants artifices développés et employés à cet effet — ce que l’on nomme à proprement parler le scandale —, on lui reproche ensuite l’état en lequel il se retrouve dorénavant, en lui imputant l’entière responsabilité de sa condition, et en faisant reposer ultérieurement sur ses épaules l’effort de pouvoir s’en extraire et de le surmonter, un défi que l’agent moral responsable, maintenant devenu conscient de la situation, acceptera de relever, au meilleur de ses capacités, avec le succès que lui autorisera la coopération et l’encouragement de son prochain et la grâce incommensurable de Dieu.» — Plérôme.

«La vérité poétique consiste à exprimer l’expérience subjective, telle qu’elle révèle, avec simplicité, la hauteur sublime et édifiante des idéaux moraux ainsi que la profondeur infinie et inspirante des sentiments, conçus et éprouvés par le sujet moral, lucidement conscient de la diversité de leur gradation et de la variété de leurs nuances, comme étant possibles de se manifester dans le paroxysme de leur état, si la conjoncture objective se réunissait pour qu’ils puissent se vivre entièrement et complètement, dans toute leur pureté, à l’intérieur d’une réalité actuelle parfaite.» — Plérôme.

«Le paradoxe de l’esprit humain: par ses réalisations épistémologiques et scientifiques, il est colossal; par ses virtualités intellectuelles, il est infini; mais par l’ignorance dont il témoigne, des choses qui lui restent à explorer et à découvrir, il témoigne d’une lacune abyssale.» — Plérôme.

«La ruse du spéculateur consiste à déprécier aux yeux d’autrui la valeur inestimable d’une chose que l’on souhaite acquérir et s’approprier à vil prix, avant que celui-là puisse en estimer réellement l’importance pour ensuite, l’ayant en sa possession, laisser découvrir en quoi elle est réellement précieuse et ainsi, s’en séparant à fort prix, réaliser un bénéfice appréciable inouï; une variante de ce stratagème consiste à dérober à son propriétaire une chose de grande valeur, sans qu’il ne soit en mesure de savoir qui le lui a pris, ni comment s’est accompli le vol, ni quelle destination la chose dérobée a prise, ou encore, en utilisant la finesse et la fraude, la lui soutirer, en faisant peser sur ses épaules tout le fardeau qui consiste à dénoncer l’injustice et à récupérer le bien mal acquise, pour ensuite l’écouler lorsque le danger de la découverte sera passé ou la possibilité d’un recouvrement sera réduit, ou en camouflant le vol d’une manière à ne pas laisser croire qu’il se serait même produit.» — Plérôme.

«Tout est unique, tout est divers, tout est relatif.» — Plérôme.

«Le projet épistémologique de Badiou: la vérité du point de vue de l’être; ... du point de vue de l’apparaître; ... de l’être et de l’apparaître; ... de la vérité en elle-même.» — Plérôme.

«L’intuition précède-t-elle l’expérience ou l’expérience, l’intuition ?» — Plérôme.

«L’anarchie radicale consiste à substituer ce qui est relativement essentiel à ce qui est véritablement essentiel, souvent par caprice, souvent par ignorance, mais toujours en vue de servir un intérêt qui, se proposant comme étant général, sans toutefois être universel, demeure néanmoins particulier et donc accidentel, contingent et perfectible.» — Plérôme.

«La victime est la personne que l’agresseur, l’oppresseur ou le piégeur s’accorde, sciemment et intentionnellement, la possibilité de dominer, consécutivement au traumatisme ou à la blessure, physique ou morale, que son action engendre auprès d’elle.» — Plérôme.

«Il est moins compliqué de s’avérer parfait au Ciel qu’en Enfer car, en admettant que l’acquisition de la perfection fût possible pour quiconque ne le serait pas initialement, il suffit, lorsque l’on se trouve au Ciel, de l’être, sans être conditionné par des définitions arbitraires et aléatoires de l’apparence que la perfection est censée révéler, alors qu’en Enfer, l’on doive l’être selon des conventions qui sont établies afin de déterminer ceux qui seraient indiscutablement réputés impropres à en réaliser adéquatement et complètement la quintessence.» — Plérôme.

«Tout est relatif ... quant à l’Idée qui en fonde l’essence; quant au principe qui en spécifie l’existence, quant à l’agent qui en cause la réalisation; quant aux moyens qui en circonscrivent la réalité; quant aux relations qui en conditionnent les manifestations; quant aux virtualités qui en caractérisent l’entéléchie; quant aux fins qui en inspirent l’achèvement; et quant aux volontés qui en actualisent la perfection.» — Plérôme.

«Serait-ce que le décorum est une manière de rançon qui est versée à la vertu ou plutôt serait-il simplement le miroir, toujours approximatif et imparfait, du rayonnement qu’elle serait censé exercer sur l’âme de ceux qui sont exposés à sa présence ?» — Plérôme.

«Quelques couples archétypes: Éros - Psychè; Pandore - Épiméthée; Eurydice - Orphée; Pénélope - Ulysse (mais aussi Circé - Ulysse et Calypso - Ulysse); Didon - Énée; Marie-Madeleine - Jésus; Héloïse - Abélard; Lucrèce Borgia - Paolo (peut-être fictif); Éponyme - Gavroche; Roberte - Nelligan.» — Plérôme.

«L’exercice du pouvoir, sans référence à la moralité, risque de faire transparaître, ou de constituer effectivement, la situation où s’effectue l’expression d’une liberté, sans égard aux valeurs transcendantes du bien, du vrai et du beau.» — Plérôme.

«La médecine devrait s’intéresser à la question de l’’amnésie post-existentielle, c’est-à-dire de celle qui résulte du passage d’une existence à une autre, que l’on désigne sous le vocable de la mort, et qui se laisse constater par l’incapacité de se souvenir de ses vies et de ses expériences antérieures, une expérience qui est figurée chez les Anciens par le lac de Mnémosyne: pourtant, c’est un fait qui fait plus ou moins directement l’objet de la théorie platonicienne de la réminiscence lorsqu’elle pose que toute connaissance n’est en réalité que le rappel, dans la conscience, de connaissances autrefois acquises, mais subséquemment oubliées, car si celles-ci ne pouvaient avoir été acquises en cette existence actuelle, à quel autre moment antérieur de la vie pouvaient-elles avoir été suscitées et retenues ?» — Plérôme.

«Tels sont ceux qui, en réponse à l’honnêteté et à loyauté témoignées à leur égard, ne produisent que duplicité et trahison.» — Plérôme.

«L’exacerbation de l’égocentrisme, qui consiste à rapporter la conscience qui est acquise de l’expérience à sa propre individualité et à la situer dans l’immédiateté de la subjectivité actuelle, lorsqu’elle est généralisée à l’ensemble de la population, produit une manière d’introversion qui se répercute sur la perception générale du temps, qui la contracte en la centrant sur une conception actuelle du présent, sans que celle-ci ne trouve d’assise dans une conscience de la continuité qui résume un processus historique, soit au plan individuel, soit au plan collectif, et par conséquent n’autorise à aucune projection sur un avenir significatif, quant à une croissance et à un développement effectif et réel des essences et des virtualités de la personne et de la société.» — Plérôme.

«L’empirisme, qui fait reposer la connaissance sur l’expérience sensible — des sens extérieurs — est peut-être la raison la plus importante de l’aliénation des rapports entre l’homme et la femme qui, pour se réaliser adéquatement, c’est-à-dire d’une manière qui est appropriée à leurs valeurs respectives, passe nécessairement par la sphère subjective des intériorités qui se rencontrent immédiatement, mutuellement et spontanément, dans l’amour qui surgit et s’éprouve de manière complémentaire dans leur intensité avant toute expérience physique, et donc sensible. Ainsi, se connaître, pour les amoureux, c’est se sentir dans leur sentiment d’une attraction mutuelle et d’un bonheur réciproque, sans que n’intervienne, pour faire naître cet état d’une communion des cœurs, la dimension des sens physiques, autrement peut-être que ceux qui sont impliqués dans l’aperception de la présence et, là-même, celle-ci peut succéder à un pressentiment, celui d’être attente du promis ou de la promise qui mystérieusement apparaît, suite à une conjoncture de l’expérience et d’une préparation intérieure à la réaliser, un développement qui, tout en étant for loin de l’expérience épistémologique empirique, apporte en l’âme et en la conscience une culture aussi grande qu’elle est indiscutable.» — Plérôme.

«Les trois composantes de la justice effective sont une conception de la justice qui est adéquate à l’essence de cette idée; une vertu qui entraîne à vivre, conformément à cette idée à la conception que l’on en possède; et l’honneur qui motive à répandre et à propager, autant le désir de leur réalisation que les œuvres qui, par les actions et les conduites qui les constituent, en témoignent.» — Plérôme.

«En tant que tout rôle social requiert l’adaptation à un scénario qui est commandé implicitement par la fonction qui est exercée par l’individu, indépendamment de sa disposition personnelle et de sa préparation à l’exprimer de manière authentique, et donc exige de lui une composition qui procède des exigences propres à ce rôle, il devient vrai lorsque le jeu social de l’acteur social correspond à ce scénario, autant du point de vue de l’autorité politique que des autres acteurs sociaux, de même que la comédie dont le jeu des acteurs est congruent avec l’expectative sociale que la régie, la critique et l’auditoire des spectateurs entretiennent à son endroit, et le fausse dans le cas contraire où certaines de ces expectatives seulement, ou aucune expectative, ne sont rencontrées par lui.» — Plérôme.

«Le pouvoir signifie quelles sont les limites dont dispose la volonté de s’exprimer sans entrave et devient, par la qualité illustrée dans cet exercice, une manifestation de la moralité et du caractère de l’esprit qui en témoigne.» — Plérôme.

«La femme se contente de susciter et de maintenir le mystère existentiel qui procède de son être propre et l’homme, dans sa poursuite intellectuelle et rationnelle, n’a cesse de l’interpréter et de le désocculter.» — Plérôme.

«ANTIMÉTABOLE: la puissance de l’amour et l’amour de la puissance; au second degré: l’amour de la puissance de l’amour et la puissance de l’amour de la puissance.» — Plérôme.

«L’expérience traumatique pour la psyché dont la conscience retient le souvenir sans pouvoir ni y répondre, ni entrevoir l’occasion d’une réponse future qui lui soit adéquate, soit pour en interrompre le cours et en empêcher la perpétuation, soit pour apporter une rétribution adéquate à l’agent conscient qui en est moralement responsable et qui la fait naître gratuitement, risque de faire place au ressentiment; celle qui, en raison de son intensité et de la faiblesse constitutive de l’esprit qui l’éprouve, en dehors d’une lésion physique qui pourrait le révéler, risque de produire, en l’absence de la réminiscence et de la catharsis qui en résulte, une conversion symptomatique sémiologique.» — Plérôme.

«Tel reproche à Dieu son exigence, telle qu’elle se révèle dans son commandement d’amour, voire que dans son expression il soit miséricordieux, tel autre s’objecte par principe à l’intransigeance et l’implacabilité de Satan.» — Plérôme.

«Le secret institutionnel bureaucratique, qui stipule que les raisons fondamentales des jugements rendus par les fonctionnaires ne doivent pas être divulgués en dehors d’une procédure juridique dont les coûts sont souvent au-delà de la portée des simples particuliers, ne rendent pas plus honorables des arguments ad hominem afin de les remettre en question, ni plus véridiques, ni plus pertinentes les spéculations idéologiques qui en expliqueront la validité, mais elles ne rendent pas plus aidées les revendications qui en contesteraient, soit la justice, soit la validité des raisons qui en fonderaient les décisions, lorsque celles-ci s’avèrent erronées ou fautives.» — Plérôme.

«Agir contre la justice, c’est le crime; agir sans égard pour la justice, en omettant d’en pratiquer les principes et ainsi en les déniant de leur effectivité, c’est l’injustice.» — Plérôme.

«L’anecdote illustre le principe et non le principe, l’anecdote.» — Plérôme.

«La puissance consiste en la possibilité effective que comporte un être vivant, animé et conscient, à se déployer à l’intérieur de la création en réalisant le bien qui est inhérent à l’essence de son énergie vivante, non uniquement quant à la subsistance, durable et permanente, de son existence propre, mais également quant à celles des autres êtres vivants qui sont susceptibles de subir son influence, ainsi que l’effet de son action, et à coopérer à l’œuvre qui constitue la singularité et la particularité de sa destinée.» — Plérôme.

«La puissance est la possibilité qui est laissée à la personne d’être telle qu’elle est, c’est-à-dire selon la perfection ou la déficience de son essence intégrale, authentique et véritable; le pouvoir  consiste en la sanction morale accordée et officiellement confirmée pour la personne de disposer ainsi de sa capacité existante.» — Plérôme.

«Si l’amour rend aveugle, l’avarice, et sa contrepartie l’avidité de l’ambition, rendraient-elles sourd ?» — Plérôme.

«Selon le professeur S. Latouche, les trois piliers de la société monarchique contre lesquels s’est acharné le siècle des Lumières sont la transcendance, la tradition et la Révélation.» — Plérôme.

«Le mal est une dérogation à la perfection: d’un point de vue moral, il consiste en l’action qui produit cette imperfection de manière lucide, intentionnelle, résolue et intéressée.» — Plérôme.

«Les trois formes, que prend le droit selon les circonstances, sont le droit distributif, le droit rétributif et le droit commutatif: chacun d’eux se fonde sur le jugement, le premier, associé à la charité, qui éprouve de la compassion pour son semblable; le second à l’équité, qui récompense le bien et châtie le mal, en faisant une appréciation exhaustive et adéquate des circonstances sous lesquelles et par lesquelles ils se sont manifestés et produits; et le troisième, à l’honnêteté qui, dans les échanges, offre en contrepartie, sans fausseté ni déception, une valeur équivalente pour un objet ou un service reçus. Le premier est politique, le second judiciaire et le troisième économique, mais tous les trois puisent à la notion de la justice qui tantôt valorise la bonté, tantôt la compassion et tantôt la vertu, tout en cherchant à rendre à chacun son dû, selon le mot d’Aristote, et ainsi sont-ils le fondement de la vie morale, de la vie civique et de la vie sociale, sans réduire par ces distinction la portée effective et l’imbrication réciproque de celles-ci.» — Plérôme.

«Le complexe de l’Amazone représente l’aspiration, pour certaines femmes, à construire un monde en lequel le pouvoir dominant appartient au sexe féminin et puise à toutes les ressources qui sont propres à sa nature et à son identité psychosexuelle et qui les caractérisent spécialement, en réduisant la dimension masculine de l’humanité à un rôle secondaire de figurant, y compris au plan génésique de la continuation et de la perpétuation du genre humain et en niant de ce fait l’idéal et le principe de la complémentarité des sexes.» — Plérôme.

«Une lecture, c’est comme toute autre forme de travail: on en retire, en termes de résultats — apercevables sous forme des découverte effectuées et de significations nouvelles acquises —, ce que l’on y met en efforts, en concentration, en attention, en compréhension, en intelligence et en expérience.» — Plérôme.

«Le triangle politique: la puissance qui incline et dispose à exercer de son influence sur le monde et sur ses semblables; le pouvoir qui l’exprime effectivement; et la moralité qui constitue l’excellence de cette entreprise.» — Plérôme.

«Il y a ceux qui savent, et qui par discrétion se taisent; comme il y a ceux qui ne savent pas et qui pourtant ont beaucoup à dire.» — Plérôme.

«L’hypothèse d’un crime parfait, qui ajoute l’insulte à l’injure: causer sciemment, directement ou indirectement, un préjudice à son semblable, de manière ensuite à lui faire porter l’opprobre et la responsabilité de cet événement.» — Plérôme.

«Le problème historique de la vérité, c’est d’avoir à se défendre avec courage contre des croyances que l’intelligence, tout en admettant le principe et la nécessité de cette idée-valeur transcendante, se voit dans l’obligation de néanmoins se laisser transformer par la fausseté ou l’incomplétude de ses propositions, de ses doctrines et de ses convictions, souvent issues d’une pragmatique qui doit associer l’idéalité et la pureté d’une conception avec les contraintes pratiques qui risquent de la dénaturer et de la corrompre, pour ne pas compromettre l’édifice individuel et social qui s’est établi sur elles et grâce à elles, si incorrectes et erronées fussent-elles autrement.» — Plérôme.

«Le problème avec l’inconscient, lorsqu’il s’exprime au plan collectif, c’est qu’il est rarement apparent pour l’ensemble et que seulement quelques consciences privilégiées sont susceptibles de l’apercevoir, en raison soit du degré de l’éveil de leur intelligence qui les prépare à percevoir un tel phénomène, soit de la qualité de l’inspiration qui la dispose à en reconnaître la présence et à en identifier l’essence.» — Plérôme.

«Toutes les sciences, en raison de l’incomplétude de leur propos et de la vastitude indéfinie de l’univers sur lequel elles portent, sont des parenthèses ouvertes sur l’avenir.» — Plérôme.

«Tels sont ceux pour qui le comble du succès consiste à commander le profit le plus généreux pour soi, résultant des entreprises qu’ils mettent en chantier, et la gratuité la plus complète de leurs semblables, lorsqu’ils y contribuent d’une manière significative et reconnaissable.» — Plérôme.

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